Les exposant(e)s
du 12 au 20 mars, Théâtre et Médiathèque de Fontainebleau
tous les jours sauf lundi-mardi,
10h 12h30 et 14h 19h, entrée gratuite
Exposant(e)s :
Camille Brasselet https://www.camillebrasselet.com/
« Ce travail est est une approche photographique du corps dans le « Presque là ». Ces corps fragmentés, désindividualisés, s’inscrivent dans des décors aseptisés. Ils se font également personnage, référent de l’image. C’est à travers eux que nous pouvons prétendre affirmer la subjectivité photographique. Le corps photographié devient dès lors un corps photographique, dénué de toute identité propre. Personnages d’un tableau vivant, nature morte. Ces espaces de représentation revêtent un caractère multiple, avec une frontière floue et ondoyante. Une double représentation se forme alors, laissant suggérer un hors champ, un mystère qui devient la chair de l’imaginaire. »
Alexis Manchion http://www.alexismanchion.com
« La série Les fleurs noyées est un voyage ultra poétisé dans l’horreur des féminicides où fleurs et femmes se réunissent en un portrait. Entre beauté évidente et multitude florale à l’image de la diversité féminine, ces femmes disparues sont intemporelles, comme en lévitation dans cette noyade sans fin symbole de la violence ultime. L’homme prend part aussi à cette histoire, inquiétante forme dans le noir, meurtrier, il n’apparaît qu’une seule fois dans un univers en complète opposition à celui des fleurs noyées. »
Chloé Duloquin http://www.chloeduloquin.com
« Sous la forme d’un conte visuel et poétique, la nourriture occupe une place centrale dans cette série photographique.
Les légumes et autres denrées sont combinés et assemblés à partir d’objets glanés jusqu’à obtenir des rencontres inattendues où le surréalisme et l’absurde cohabitent.
L’association libre des idées que propose ces images nous balade entre le drolatique et le philosophique et ouvre notre imaginaire à des scénarios plein de gourmandise et de plaisir. »
Bruno Beucher http://www.brunobeucher.fr
« La pêche en mer est un milieu complexe.
L’impact sur la vie des femmes de marins est variable, mais jamais anodin.
Je les photographie telles qu’elles sont, sans artifice, leur donnant ainsi une existence en tant que femmes à coté des marins pêcheurs, dont elles assurent le quotidien en leur absence. On peut sentir dans leurs regards et attitudes, à la fois la détermination dont elles font preuve, mais également le doute et la fragilité que procure leur statut. »
Karine Marchal http://www.karinemarchalphoto.com
« La série « Les invisibles » a été réalisée lors d’un voyage en Inde. En périphérie de Varanasi, Karine MARCHAL découvre un paysage rythmé par des cheminées crachant d’épaisses fumées noires qui indiquent les briqueteries. Elle dévoile le quotidien de ces « esclaves modernes » dans le but de leur donner enfin la parole, de dévoiler cette dignité qui les habite malgré leur condition de vie extrême. »
Sladjana Stankovic http://www.sladjanastankovic.com
Avec Habités, Sladjana Stankovic poursuit, dans les bidonvilles autour de Belgrade, son exploration des marges et sa chasse aux trésors enfouis au cœur des hommes. « Le peuple Tzigane m’est familier, présent dans ma vie depuis toujours. Alors j’ai eu envie de tracer mon chemin vers leur monde. De regarder en face ces enfants aux yeux grands et sombres. De me dire que je ne suis pas restée au bord de la route à les regarder passer comme dans mon enfance… Ils m’ont laissé entrer et m’ont offert plus que je ne pourrai jamais leur rendre ».
Diane Dufraisy http://www.dianedufraisy.com
« Les lieux en état d’abandon sont le théâtre de mon imagination : je replace l’humain dans ces espaces où le temps semble être resté suspendu.
L’humain est la ligne conductrice de l’histoire de chaque image, le point de départ de toute chose. Il a édifié le lieu, utilisé puis délaissé. En ré-humanisant ces espaces je leur redonne vie le temps d’une photo.
La magie de ces endroits insolites empreints de nostalgie est mise en valeur par des mises en scène qui embarquent le spectateur dans une aventure où rêve et réalité se mélangent pour créer une surréalité. »
Alexia Vic https://alexiavic.fr/photographer
« Dans Contr’Elles est une recherche intime sur l’identité, perpétuellement remise en question, une autre représentation du genre. Réflexion mûrie sur l’androgynie, ici la quête d’identité passe par des changements d’apparence. C’est un sujet compliqué qui appelle incontestablement à la tolérance. Toutes les photos ont été réalisées sur un fond de maître dans une ambiance tamisée et picturale et mettent en scène doute et détermination. Les jeunes adultes arborent leur seconde peau, un passage indispensable à leur transformation. Avoir le courage d’être soi-même… »
Janine Mignot http://instagram.com/mignot.janine.photos/?hl=fr
Confinement… écoute. Écoute d’une amie qui se raconte à travers l’expérience du viol, choc… enfance, fragilité, isolement, solitude, interdits.
Le photographe est muet mais démasque, empruntant un autre chemin vers la vérité, la vérité des hommes, de cette humanité parfois folle, violente, inquiète. C’est cette violence, cette folie, cette inquiétude qui se manifestent ici.
Laurence Manesse Césarini
Sidonie Van Den Dries http://www.sidonievandendries.fr
« Moi qui suis paradoxalement très casanière et farouchement éprise de liberté, j’adore les campings. J’aime ces lieux où les gens reconstituent leur univers en modèle réduit. Il me semble qu’au camping, la frontière est plus ténue entre le dedans et le dehors ; le chez-soi et l’ailleurs ; le quotidien et l’aventure… J’ai commencé cette série alors que j’étais coincée sur une plage immense, au bout d’un chemin de terre à peine praticable, où se retrouvent dès que le vent se lève des centaines de mordus du kite-surf. L’été suivant, j’ai visité des campings moins sauvages, plus traditionnels, et continué à photographier ces îlots de lumière… Une série que j’ai du plaisir à montrer, en cette période si étrange. Elle nous parle d’air libre et de convivialité. »
Mathieu Menard www.mathieumenard.fr
« Avec un protocole artistique identique pour chaque triptyque, cette série met en lumière des femmes habituellement « invisibles » dans des portraits où elles se dévoilent peu à peu avec pudeur et dignité. Ces femmes qui se montrent d’abord de dos, ce sont des femmes qui vivaient auparavant dans la rue et qu’habituellement on ne voit pas. Parmi elles, il y a aussi celles qui, tous les soirs, sont là pour accueillir celles qui sont hébergées, celles qui écoutent : les travailleuses sociales. Dans ces triptyques, elles montrent leurs personnalités et leurs visages en se révélant de trois façons : de dos, de face et à travers un objet qui leur est cher. »
Caroline Darcourt http://www.carolinetribot.com/
« 6ème année … loin
Je me cogne aux murs
Fort
Maroc
Rouge vert
Tu me bouscules, tu me déstabilises, tu me fais mal
Je trébuche, je me perds je m’abandonne
Je tombe , je chute dans ton amour, son bruit m’assomme… »
Nathalie Guironnet http://www.nathalieguironnet.wixsite.com/reportages
« Il existe autant de façons d’entrer dans la nuit qu’il existe de nuits et de sensibilités différentes ».
Chaque quartier ne vit pas la nuit de la même manière, la ville se métamorphose. Elle apparaît dans sa dimension plus intime, plus graphique, plus poétique.
La série propose à chacun de construire sa propre narration, d’imaginer l’histoire derrière la géographie urbaine de la ville du Caire, et de donner libre court à son imagination, de rendre peut-être sa part de rêve et de mystère à la nuit.
Marie Hyvernaud http://www.instagram.com/mariehyvernaud/
« Mes observations sur les éléments de la nature m’ont poussée à associer des bourgeons naissants et des fleurs aux mains des artistes sourds que j’ai photographiés lors de spectacles en langue des signes. J’ai alors recherché des végétaux qui puissent être comparables à la gestuelle de la langue des signes, à la forme des mains, à leur mouvement ainsi qu’à l’évolution du corps dans l’espace. »
Brigitte Monjaux http://brigittemonjaux.com
« Je suis partie à la recherche des vénitiens, tôt le matin avant le réveil des visiteurs ou dans les quartiers où personne ne s’aventure. Alors, les habitants m’ont livré un peu de leur vie, tranquille, paisible… le petit café du matin, l’achat du journal, la promenade matinale avec le chien, les livreurs, tous semblent profiter de ces instants sereins… dans quelques heures leur univers ne leur appartiendra plus.
Grâce au travail de post-production, j’ai voulu rendre ces moments intemporels, petits tableaux que l’on garde en souvenir d’instants éphémères mais précieux ou la vie s’écoule paisiblement comme dans un village oublié du monde. »
Nina Adler http://www.ninaadler.com
La photographe est allée à Cuba en 2017, d’où elle a surtout ramené des instantanés pris dans les rues, car c’est bien là que se joue une grande partie du quotidien des Cubains. Elle a ensuite choisi de travailler et tirer ces images selon un procédé ancien, le « Vandyke », inventé par Sir John Herschel en 1842, et qui donne des tirages uniques d’un ton brun/sépia, sur du papier aquarelle.
Romain Stepek http://www.romainstepek.com
Les Polaroïdesest une série en cours réalisée à la chambre grand format et au Polaroïd 559 aujourd’hui disparu, qui connu ses heures de gloire sous la direction de Sarah Moon ou Paolo Roversi. Ces nus témoignent d’une période évoquée avec nostalgie pour de nombreux photographes, un Age d’or dont les traces chimiques de péremption annoncent la chute. L’esthètique aléatoire de l’accident rencontre la figure du nu féminin pour raconter l’opposition entre éphémérité et immortalité, librement inspirée d’une iconographie des classiques de la peinture parmi lesquels les modèles ont eux-même choisi la pose.
Carla Bernhardt https://1idee.net
« Tambours qui résonnent, pas saccadés sur les pavés de la ville et corps peints font la singularité du MAS A PO en Guadeloupe, un « carnaval » aux multiples sonorités qui puise son énergie dans l’histoire et l’héritage culturel. Maquillage et peintures corporelles révèlent cette métamorphose, cette transfiguration où tout est possible. Chacun se met à nu et revêt son costume de couleurs, devient autre et se laisse habiter par celui qu’il incarne. J’ai tenté de ressentir cet intense et impalpable frémissement, celui qui se perçoit dans les interstices de leur intimité et de la transformation, au son des corps qui petit à petit se libèrent. »
Florence Oliver http://@mabelmorisson
« La peinture s’est imposée à moi, puis la photographie principalement réalisée à l’aide de mon Iphone. Amoureuse des reflets et de l’abstraction qu’ils nous offrent, c’est pour moi une joie et un challenge d’en explorer à chaque fois la complexité, jusqu’à y trouver la résonance floue d’une émotion. »
Marilyne Renoult http://www.marilynerenoult.fr
« Quel que soit notre âge, nos mains parlent pour nous ! Regardez bien ces images : ridées, pliées, malmenées par le temps, ou (par chance) encore en état, elles racontent aussi l’évolution de la Photographie, de la plaque de verre du siècle passé aux mégapixels d’aujourd’hui. Mais cette installation pose aussi la question : que restera-t-il de tous ces trésors ? »
VPMG-image https://vpmg-image.com/
« Ces photographies ont été produites en utilisant les prises et les volumes des rochers pour conduire les modèles à faire de nouveau corps avec la nature. C’est la roche et la grammaire – organique est sa lumière – qui rendit possible qu’un réseau de contraintes libérât le corps. Il s’est agit de laisser les modèles libre d’expérimenter leurs mouvements, leurs équilibres et leurs placements dans une géométrie qui ne leur était pas familière – aucune ne savait grimper – pour que ces femmes puissent aussi se départir des attentes où la photographie a tendance a enfermer le nu féminin. »
Françoise Tessier http://@tessfra
« En toutes saisons notre regard se pose sur l’Océan délaissant pour un instant notre univers agité. Mes images s’attachent à mettre en avant notre capacité à trouver de la sérénité face à la nature. Les ambiances sont minimalistes. »
Cathy Bernot (gare) https://cathy-bernot.com
exposante en gare : https://phemina.fr/?p=3045
C’est sous l’égide de l’emblématique Mélusine, que s’initie ce voyage intimiste en Faérie. Merluisaine, Mélicine… quel que soit son nom, la belle serpente hante toujours les fontaines et rivières aux abords de nos villages. Toutefois, n’espérez plus la surprendre au bain : au moindre bruit, elle s’envole pour se réfugier dans la forêt la plus proche !
Martine Propice (gare) http://www.martinepropice.com
exposante en gare : https://phemina.fr/?p=3045
« Ces photos sont le fruit de longues observations dans des lieux familiers de proximité dont je connais chaque détour, chaque influence de la lumière, comme mon jardin, près d’étangs et surtout en forêt où les arbres participent à mes jeux de lumières, de couleurs et de flou. J’y oublie le temps (je peux rester 2 heures, le nez dans les mousses, à suivre, amusée, les activités d’un petite araignée) et trouve l’apaisante ambiance nécessaire à mon immersion dans les secrètes coulisses du petit monde… »
Invités d’honneur :
Invitée féminine, Bettina Dupont > https://www.bettinadupont.com/
« Je crée des mises en scène poétiques et colorées portées par des thématiques sombres comme la solitude, la folie, la dépression ou même la mort. Chaque image suggère une histoire.
Les sujets que j’aborde peuvent résonner en chacun de nous car ils peuvent profondément nous marquer. J’aime les transformer en quelque chose de plus positif et porteur d’espoir. Je veux que l’on puisse s’identifier aux personnages, c’est pourquoi étant le principal modèle, je me transforme en cachant mon visage et en effaçant mes tatouages pour rendre l’image impersonnelle.
Je n’aime pas limiter la photographie à une simple prise de vue. Je vois mes images comme un tableau que je compose non pas avec de la peinture mais avec différentes photographies. Je peux ainsi détourner des objets, changer les couleurs, créer des décors et des personnages parfois très étranges. J’utilise le symbolisme en sélectionnant les objets et les couleurs avec minutie pour faire passer le bon message. »
BIO :
Bettina Dupont, née en 1996, auteur photographe basée en Auvergne, je crée des photographies conceptuelles aux thématiques sombres.
Autodidacte, j’ai commencé à photographier il y a une dizaine d’années, de nature réservée, j’avais besoin d’un support pour m’exprimer. La photographie était avant tout un loisir qui s’est très vite transformé en passion. En parallèle, je me suis longtemps cherché professionnellement sans jamais vraiment me trouver malgré mes dizaines d’expériences dans différents secteurs comme la restauration, employée de magasin, de chenil ou encore surveillante de nuit puisque le seul domaine dans lequel je m’épanouis est celui de la photographie.
Pendant des années, j’ai publié mes créations sur les réseaux sociaux et c’est comme ça que j’ai trouvé ce qui me plaisait vraiment dans cet art, raconter des histoires qui suscitent une émotion au spectateur. Durant toutes ces années, je n’ai jamais cessé de créer et de me perfectionner et c’est en 2020 que je deviens auteur photographe.
Invité masculin, Isshogai > http://www.isshophoto.com/
« Cela fait plus de 10 ans que je n’ai pas exposé mon travail. Plus par choix qu’autre chose, je ne voyais pas l’intérêt de présenter mes images.. Basé à paris je suis originaire de Dammarie les lys. Quel plaisir ce fut pour moi d’être invité à venir exposer mon travail à Fontainebleau. C’est un peu comme redevenir ce jeune adolescent qui aimait tant venir s’évader dans cette ville.
Je suis devenu photographe professionnel sur le tard. Après être passé de l’électronique au Samu puis à la sécurité informatique, rien ne me destinait à une carrière artistique. Et pourtant cela fait maintenant 17 ans que je suis photographe. Mon travail a d’abord été centré sur une recherche de perfection. Je voulais que chacune de mes images soit meilleure que la précédente, J’allai sans doute trop loin dans ma démarche et avec le temps j’ai réalisé que je perdais l’essentiel.
L’essentiel est dans l’acte lui-même.
L’acte photographique est un acte d’amour. Un acte d’empathie avec mon modèle où je suis à son écoute et où il me donne une partie de lui-même. Je n’aime pas diriger les modèles en leur imposant des poses.. j’aime discuter avec elles, leur expliquer ce qu’elles sont supposées vivre et les pousser doucement à exprimer. Je suis à la fois acteur et témoin car par mes mots j’induis chez l’autre l’attitude que je recherche et lorsque tout est là.. Je témoigne en saisissant l’instant.
Derrière chacune des images que je présente ici il y a une histoire, une idée que je cherche à développer. J’aime faire réfléchir le spectateur. L’interroger sur notre société L’interroger sur la place de l’humain. Une place que je vois disparaître d’année en année. Nous perdons l’essentiel.
Je n’aime pas faire de belles photos de mode. Beaucoup de photographes aujourd’hui peuvent en réaliser au final. Chacun cherchant à copier l’autre, nous arrivons à un lissage des images.
Ce que je cherche aujourd’hui, c’est d’abord transmettre une émotion, la provoquer dans le regard de l’autre. Et ainsi quelque part la partager avec lui, la partager avec vous.
Alors si mon image résonne en vous, cette émotion que je provoque est sans doute un des plus beau cadeau que vous puissiez me faire.«
Nos partenaires
Avec l’aide précieuse des étudiant(e)s du BTS Tourisme du Lycée François Couperin, de Fontainebleau.