Isabelle Scotta
Née à Brest, j’ai grandi à Nantes et je vis et travaille actuellement à Paris. C’est ici que je me suis intéressée aux arts visuels et particulièrement à la photographie. Aujourd’hui photographe de reportage indépendante, je couvre des événements pour des collectivités, galeries ou associations et j’accompagne également des artistes pour leur communication (portraits, photographies de leurs œuvres, vernissages, concerts…). J’aime le plus souvent travailler en lumière naturelle, sans mise en scène et capter au plus juste des ambiances singulières. Parallèlement mes recherches personnelles me mènent sur des terres isolées sur lesquelles je prends le temps de séjourner et revenir à différentes saisons. Ce travail tend vers une écriture proche de la fiction mais toujours bien ancrée dans le réel.
EXPOSITIONS
– L’archipel – Magazine Corridor Elephant, exposition collective, 2020 et projection au Studio Aza Marseille, 2018 – Les oasis de Gafsa – Café culturel l’Espace, Tunisie, 2017 – Traverser – Mois de la Photo – Paris, 2017 – J.E.E.P 2016 (Journées Européennes des Écoles de Photographie) – Festival Circulation(s), CENTQUATRE Paris, 2016 – Exposition internationale de photographies sur la vigne et le vin – Cluny, Bourgogne, 2015 – 1er prix du concours «Les sens du parfum» exposé au Festival Photo-graphie #8 – Château de La Loupe (Perche) et Sakuraï (Japon), 2015 – 1er prix photo couleur du concours organisé par l’association «Vivian Maier et le Champsaur» sur le thème «humour et humain», Saint-Julien-en-Champsaur, 2014 (Jury : Sylvie Hugues et Jean-Christophe Béchet)
DEMARCHE ARTISTIQUE
Marcher c’est être en prise directe avec les éléments naturels, le vent, la pluie, la chaleur et ce contact charnel opère une rupture d’être au monde, une résonance avec le territoire. Il me semble que la mémoire relève du souffle, du silence, de la lenteur, mêlés au cœur et au sang en action. Je marche parce que je ressens une nécessité d’introspection et d’exprimer l’indicible par des images. C’est cette incertitude du devenir, cette ambivalence du monde et en même temps cette conscience d’être là, bien présente à la magie qui m’entoure qui me font déclencher. Je ne mets jamais rien en scène. Je marche, je cadre, je déclenche. Je suis à l’affût de cet entre-deux, entre présence et finitude, force et fragilité, entre réalité et fiction. Développer mes projets dans le temps me permet de revenir souvent sur mes sujets afin de les approfondir, de les aborder sous d’autres angles. Revenir à différentes saisons c’est aussi mieux appréhender le territoire, m’en imprégner, laisser infuser jusqu’à m’attacher intimement au lieu.
Ma série L’Archipel a débuté en 2018 sur les îles du Frioul à Marseille. Le Frioul est une sorte de microcosme, une entité vivante, minérale où la présence humaine se fait rare à certaines heures. Les îles sont d’autant plus sauvages que l’on n’y trouve ni voitures, ni écoles, ni supermarchés. J’aime cette dualité entre la lumière électrique du village et cette nature saisissante parsemée de vestiges, grillages, roches et cactus qui prennent un tout autre visage la nuit.