Nathalie Guironnet
A travers ses séries personnelles, et bien que sa démarche reste instinctive, elle tend vers une forme de minimalisme esthétique et graphique notamment quand elle photographie des détails d’architecture, explorant ainsi le rapport du bâti avec la ville, mais aussi la place de l’homme/femme dans la ville. La femme est au cœur de son travail depuis ses débuts. Sortir des clichés, paradoxalement par la photographie, c’est ce qui l’intéresse aussi. C’est pourquoi, elle s’intéresse à ces héroïnes ordinaires du quotidien (relations intergénérationnelles entre femme, sport atypique, mariage précoce et violences faites aux femmes).
Elle s’oriente désormais vers une démarche plus humaniste et documentaire, plus engagée également ; après avoir suivi la communauté Lébou à Dakar et à Kayar (Sénégal), elle a privilégié ces dernières années des problématiques culturelles, sociales et économiques. Elle a suivi et accompagné en photo des journalistes radio à Dakar. Elle a également travaillé sur des sujets religieux (pèlerinage Layenne de 2014 à 2019, pèlerinage à Touba en 2018) et sociétaux en Afrique de l’ouest.
Multiforme, Nathalie Guironnet s’adapte à la réalité du terrain ; couleur ou noir et blanc, plus détaillée ou en plans larges, en studio, créative (digitale, ou chimique), ce sont autant de formats qu’elle expérimente au quotidien.
En gagnant en maturité et dans sa recherche d’expérimentation et d’échanges, elle s’est rapprochée de plusieurs collectifs dont elle est devenue membre active : le Laboratoire Agit’Art (fondé par des artistes engagés dont Issa Samb dit Joe Ouakam et le réalisateur Djibril Diop Mambéty) et le collectif Sunu Wakeur, qui partagent le goût pour les performances et le questionnement socio-politique. Elle a intégré en 2019 le Collectif DR (photo-journalisme).
Elle vit actuellement en Egypte mais continue à se déplacer régulièrement.